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Assane Samb estime qu’en 2024, il n’y a pas meilleur choix qu’Ousmane Sonko.

Dialo Diop, le vice-président de l’ancien parti Pastef, en charge du panafricanisme et des questions mémorielles, a récemment évoqué la possibilité d’un Plan B pour les élections présidentielles de février 2024. Selon ses déclarations, le Pastef prévoit de participer à ces élections, que Ousmane Sonko soit ou non en lice. Une question se pose alors : peut-on légalement envisager une candidature indépendante pour le Pastef ?

La réponse est claire : les candidatures indépendantes sont tout à fait légales au Sénégal. Cependant, il est important de noter que le terme « candidature indépendante » ne signifie pas nécessairement une rupture totale avec le passé du Pastef. Concrètement, cela pourrait signifier que la structure formelle du parti est dissoute, mais que le candidat choisi par le Pastef demeure en lice. En d’autres termes, le Pastef en tant que force politique peut toujours présenter un candidat, que ce soit en sélectionnant un cadre interne ou en soutenant un candidat issu d’une coalition électorale.

Cela soulève la question cruciale de savoir si le Pastef deviendra un acteur incontournable dans le processus électoral de 2024. L’idée d’être un « faiseur de roi » est une option envisageable. Néanmoins, le parti pourrait également choisir de présenter un candidat sous un autre label, que ce soit en empruntant le récépissé d’un autre parti politique ou en adoptant une identité distincte, tout en affirmant que cet individu représente toujours les idéaux et les intérêts du Pastef. Cependant, ces stratégies restent pour l’instant gardées secrètes.

Assane Samb, directeur de publication de Rewmi Quotidien, estime que, quelle que soit la voie choisie, Ousmane Sonko restera une figure centrale. Selon lui, il n’y a pas de meilleur profil que Sonko pour porter le projet du Pastef. Ainsi, le candidat sélectionné, même s’il ne peut pas égaler la popularité, le poids et le charisme de Sonko, continuera de s’inscrire dans la continuité de l’héritage politique du leader du Pastef. Cette stratégie pourrait contribuer à renforcer davantage le mythe entourant Sonko et à maintenir sa présence sur la scène politique sénégalaise.

Quant aux chances d’un candidat du Pastef autre que Sonko, elles demeurent considérables. Les élections de 2024 s’annoncent ouvertes, en l’absence de Macky Sall et d’Ousmane Sonko. Le résultat dépendra en grande partie de la capacité du Pastef à s’organiser, à convaincre les électeurs et à éventuellement former des coalitions. L’issue de ces élections compétitives reste incertaine, et le candidat élu pourrait surprendre la population sénégalaise. L’ex-Pastef conservera donc toutes ses chances et s’efforcera de faire élire son candidat. Toutefois, la réussite de cette entreprise dépendra également de la capacité des autres acteurs politiques, y compris le camp au pouvoir et les candidats Khalifa Sall et Karim Wade, à mobiliser leur électorat.

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