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Procès sous tension – Adji Sarr maintient ses accusations de viols contre Ousmane Sonko

Adji Sarr, une violée trop heureuse pour être honnête !

Lors d’un procès devant un tribunal de Dakar, Adji Sarr a maintenu mardi ses accusations de viols contre l’opposant Ousmane Sonko, qui était délibérément absent. Selon Sonko, le procès est manipulé par le pouvoir afin de l’empêcher d’être candidat à la présidentielle de 2024.

Interrogée par le président de la chambre criminelle, Adji Sarr a affirmé que Sonko l’avait abusée à cinq reprises dans le salon de beauté de la capitale où elle travaillait.

Vêtue d’une grande robe et d’une coiffe rouge, Adji Sarr a décrit sans détour les actes imposés par Sonko entre fin décembre 2020 et début février 2021, jusqu’à ce qu’elle dépose une plainte qui a secoué le monde politique.

Elle a également dénoncé les menaces de mort dont elle aurait été victime de la part de Sonko, un chef d’accusation supplémentaire retenu contre lui. Selon ses dires, Sonko était armé lorsqu’il se rendait au salon Sweet Beauté et la menaçait de la tuer.

Sonko, âgé de 48 ans, a admis s’être rendu au salon pour des massages afin de soulager ses douleurs chroniques au dos. Cependant, il a toujours nié les accusations et a dénoncé un complot du pouvoir pour l’évincer de la présidentielle.

Craignant pour sa sécurité, Sonko a annoncé qu’il ne se rendrait plus aux convocations de la justice sans garantie de l’État pour sa sécurité physique.

Il est présumé que Sonko est resté à Ziguinchor, où il est maire et s’est retiré depuis plusieurs jours, à des centaines de kilomètres de Dakar. Ses partisans assurent une garde étroite autour de son domicile pour éviter toute tentative de l’amener de force au tribunal.

Ce procès retentissant, qui a tenu le Sénégal en haleine depuis plus de deux ans, revêt à la fois une dimension criminelle et politique. L’éligibilité de Sonko et sa capacité à se présenter en 2024 sont en jeu.

Les audiences impliquant Sonko dans cette affaire, ainsi que dans une autre affaire de diffamation dans laquelle il a récemment été condamné et qui pourrait également lui ôter ses droits électoraux, ont régulièrement été marquées par des incidents et des affrontements.

Bien que l’activité ait été ralentie à Dakar mardi et que les écoles de Ziguinchor aient été suspendues jusqu’à jeudi matin, aucun trouble majeur n’a été signalé.

Le procès, qui avait commencé le 16 mai dans un climat tendu et avait été reporté après quelques minutes, s’est poursuivi dans un tribunal sous haute protection policière. L’acte d’accusation a été lu et la co-accusée de Sonko, Ndèye Khady Ndiaye, a été interrogée.

La patronne de Sweet Beauté est accusée d’incitation à la débauche, de complicité de viols et de diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs. En fin de grossesse, elle a répondu aux questions de la cour et a disculpé Sonko, affirmant qu’Adji Sarr ne lui avait jamais parlé de viol et n’en avait jamais parlé à son mari.

Les avocats d’Adji Sarr ont quitté la salle, tout comme ceux de Sonko, indignés de ne pas avoir obtenu le report de l’affaire pour des raisons différentes.

Me El Hadji Diouf, l’avocat de la plaignante, a déclaré que c’était le moment de la confrontation et que la vérité éclaterait. Il a qualifié Sonko de fuyard et de poltron.

Un des avocats de Sonko, Me Ciré Clédor Ly, a dénoncé le sabotage de la justice sénégalaise, affirmant qu’elle était déterminée à exécuter une commande passée par le pouvoir.

Il convient de noter que le viol est passible de dix à vingt ans de prison, selon la loi sénégalaise, depuis 2020.

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