Difficile est la compréhension des sentiments des uns et des autres, mais lorsque ceux-ci se retrouvent sur le terrain politique, avec l’Etat comme acteur, le pays comme espace et le peuple comme arbitre, les actes dépassent les volontés pour suivre le cours des intérêts.

Tout porte à croire, qu’après le pacte de Conakry, le Mbourou ak Sow et la menace Yewwi askan wi, les retrouvailles de la famille libérales suivent leur cours, mais se heurtent à un choc d’ambitions et de génération.
Karim Wade reste dans ce jeu, un pion essentiel mais difficile à bouger, alors même que son père reste le maître à bord, d’un équipage quelque peu désorienté.

Faute de réguler à temps la question d’une habilitation à candidater au premier tour, pour se retrouver autour du mieux placé au second, il serait difficile au candidat Karim Wade d’aller vers l’inconnu.
Purger au plus vite ce choc des ambitions sera le gage de réussite de la recomposition de la famille libérale. Faute de quoi, Idrissa Seck qui aspire à réussir ce pari autour de sa personne et dont l’ambition à se présenter pour la dernière fois à la présidentielle, pourrait être un potentiel bénéficiaire des lenteurs et hésitations.

Il est certes affaibli, très affaibli par ses erreurs politiques et d’alliance, cependant, il reste un sphinx et un excellent acteur de retournements spectaculaires à son profit.

Au fond, il se pose comme une contrainte qui s’imposerait au Président Macky Sall de solder la question du PDS, au risque de compter sa famille politique originelle parmi ses adversaires.
Ce serait un facteur X de moins à son compte, dans une confrontation décisive. Un autre allié mérite autant d’attention soutenu, le Parti Socialiste (PS).