Ce que Ousmane Sonko demande aux syndicalistes
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Le Premier ministre Ousmane Sonko a invité, jeudi, les syndicalistes à ”faire preuve de dépassement”, les appelant à sortir de la logique des urgences, notant que personne ne gagne dans la confrontation sociale.
“Aucun pays ne peut construire quelque chose de durable sous la pression et les urgences”, a notamment dit Ousmane Sonko, en procédant à la clôture des travaux de la rencontre tripartite réunissant le gouvernement, le patronat et les syndicats.
Le Premier ministre a ainsi invité les différents acteurs à “faire preuve de dépassement”, rappelant le fait que toute négociation doit reposer “fondamentalement sur l’expression des besoins et la possibilité de les satisfaire”.
Il a réitéré son appel aux syndicats à “suspendre les mots d’ordre de grève et à sursoir à des manifestations envisagées”.
“Nous vous invitions à venir travailler avec nous. Il nous faut un moratoire pour un travail à moyen terme afin de répondre à vos revendications”, a-t-il martelé.
Selon lui, le président de la République est dans l’optique “d’aboutir avant le 1er mai célébrant la fête du Travail, à un pacte social”.
“Ce n’est que le lancement du dialogue. On va multiplier les rencontres et les discussions”, a annoncé M. Sonko, en faisant allusion à la rencontre tenue cet après-midi au Grand théâtre.
Il a insisté sur le fait que “le dialogue n’a d’ailleurs jamais été rompu” entre le gouvernement et les syndicats.
Le Premier ministre a appelé les parties prenantes à mettre en avant “la quête du consensus afin d’éviter les confrontations”.
De l’avis du chef du gouvernement, “ce n’est pas parce qu’on dispose de son droit de grève, qu’on doit l’imposer à l’Etat”, C’est cela qui conduit à la confrontation”, a-t-il martelé.
Selon Ousmane Sonko “personne ne gagne dans la confrontation sociale. Nous éviterons autant que possible la confrontation et nous devons tous éviter de nous pousser à la radicalisation”.
Il a réaffirmé l’engagement du gouvernement à promouvoir l’ouverture, le dialogue et la transparence, annonçant des rencontres sectorielles qui vont se tenir dans les prochains jours.
Le Premier ministre a toutefois invité les organisations syndicales à un “minimum de stabilité pour justement sortir d’une zone de turbulences”.