Ce qui a marqué lors de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024

Paris a été le théâtre vendredi soir d’une cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques inédite et moderne. Voici les moments marquants de cette soirée.

Pendant près de quatre heures Paris a été la scène d’un spectacle grandiose. En délocalisant la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques sur la Seine vendredi soir, Thomas Jolly, directeur artistique de Paris 2024, voulait casser les codes et proposer quelque chose de jamais vu. Si la pluie a légèrement entaché la magie des différents tableaux, plusieurs moments resteront, à coup sûr, gravés dans les esprits.

Pyrotechnie à la Conciergerie

Des effets pyrotechniques, un groupe de métal et une voix d’Opéra : la Conciergerie a été enflammée lors de la cérémonie d’ouverture. Dans un tableau qui s’est ouvert par une mise en scène de Marie-Antoinette la tête entre les mains, le groupe Gojira a électrisé ce lieu emblématique en compagnie de la mezzo-soprano Marina Viotti.

Les images de la Conciergerie, entourée d’une fumée rouge, illustre l’envie de faire des monuments parisiens des éléments de la cérémonie à part entière. Plus qu’un décor, la ville de Paris a été actrice du spectacle proposé par Paris 2024.
La cérémonie d’ouverture a montré une progression certaine dans la façon de raconter la France. En partant de son histoire, et notamment la Révolution française, pour s’ouvrir vers des tableaux prônant la diversité, Paris 2024 a envoyé un message d’ouverture nouveau dans ce genre d’évènements.
Cette célébration de la modernité et de l’inclusivité a notamment été vue lors d’un tableau sur la mode, avec la DJ militante Barbara Butch. Figure de la culture queer, elle était entourée de drag-queens dont certaines défilaient au rythme de musiques électroniques. Le tapis rouge déroulé sur le pont où se trouvait le DJ a également été le théâtre d’un baiser entre deux hommes, autre image de diversité dans cette cérémonie.

Les délégations sous la pluie

Les Parisiens et Franciliens l’avaient senti dès le réveil, ce vendredi. Météo France l’avait ensuite confirmé : la pluie serait sans doute (70 % de chance) au rendez-vous de cette cérémonie d’ouverture. Ça n’a pas raté. Après des débuts au sec, les premières délégations du défilé parvenant à réaliser la traversée de Paris relativement au sec, la pluie s’est intensifiée et les parapluies ont été de sortie, dans les gradins installés tout au long du parcours du défilé, comme à bord des embarcations où les athlètes – certains plus maladroits que d’autres – ont enfilé des imperméables et sorti les parapluies.

La pluie a également impacté le spectacle de cette cérémonie. Un peu en amont de la cérémonie, les organisateurs avaient prévenu que certains « ajustements » seraient opérés lors de la soirée. Ce qui n’a pas empêché les quelque 1 800 danseurs et tous les participants de ce spectacle en plein air de performer et d’offrir ce spectacle grandiose aux Parisiens.

Un final en apothéose

La soirée durait déjà depuis plus de trois heures. Trois heures de spectacle à couper le souffle sur la Seine, avec le défilé unique des délégations, mais également avec les différents tableaux mis en scène par le chef d’orchestre de la soirée Thomas Jolly. On pensait que le plus beau et le plus gros de la soirée était derrière nous…

Puis Zinédine Zidane, longtemps attendu comme le dernier relayeur de la flamme, est arrivé sur la scène installée sous la tour Eiffel. Et a initié un final grandiose, durant lequel une pléiade de légendes (Rafael Nadal, Nadia Comaneci, Carl Lewis, Amélie Mauresmo, Tony Parker etc.) se sont relayés pour amener la flamme jusqu’aux Tuileries. Où, des mains du plus vieux (100 ans) champion olympique français en vie, Charles Coste, Marie-José Pérec et Teddy Riner ont embrasé la vasque olympique.

Finie la cérémonie ? Pas encore. Céline Dion faisait son retour, quatre ans après sa dernière scène, elle la chanteuse québécoise atteinte du syndrome de la personne raide. Du premier étage de la tour Eiffel, à 57 mètres de haut, elle reprenait l’Hymne à l’amour d’Édith Piaf. Un moment frissons pour clôturer cette cérémonie haute en couleurs.
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