Inculpation de l’épouse de l’ancien président Ali Bongo du Gabon pour « blanchiment de capitaux ».
L’épouse d’Ali Bongo Ondimba, l’ancien président du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba Valentin, a été inculpée pour plusieurs chefs d’accusation, notamment le « blanchiment de capitaux », et placée en résidence surveillée un mois après le renversement de son mari par des militaires, selon le procureur de la République de Libreville.
Son fils, Noureddin Bongo Valentin, avait déjà été inculpé et incarcéré pour des accusations de « corruption » et de « détournements de fonds publics », aux côtés de jeunes membres du cabinet présidentiel précédent et de deux anciens ministres. Sylvia Bongo Ondimba Valentin a comparu devant le juge d’instruction le 28 septembre et a été inculpée pour « blanchiment de capitaux », « recel », « faux et usage de faux ». Elle a ensuite été placée en résidence surveillée.
Le renversement d’Ali Bongo Ondimba par l’armée le 30 août a été suivi par des allégations de fraude électorale, et le général Brice Oligui Nguema a été proclamé président de la transition. Bien que dans un premier temps Ali Bongo ait été placé en résidence surveillée, les militaires ont par la suite estimé qu’il avait été « manipulé », notamment par sa femme Sylvia et leur fils Noureddin, depuis son grave accident vasculaire cérébral en 2018.
Le jour du putsch, Noureddin Bongo Valentin et d’autres proches avaient été arrêtés, en possession de grandes quantités d’argent liquide saisi à leurs domiciles. Sylvia Bongo Valentin avait été placée en résidence surveillée, séparée de son mari. Par la suite, Noureddin et neuf membres de la « Young Team » ont été inculpés, dont sept ont été incarcérés pour des accusations de « corruption », « détournements de fonds publics », « blanchiment de capitaux », « falsification de la signature du Président de la République » et « trouble des opérations électorales ». Deux anciens ministres proches de Noureddin ont également été incarcérés.
Le général Oligui a déclaré que « la Première dame et Noureddin ont gaspillé le pouvoir d’Ali Bongo » en falsifiant la signature du président depuis son AVC et en s’impliquant dans le blanchiment d’argent et la corruption. La question de qui dirigeait réellement le pays a été soulevée dans ce contexte.