Analyser le Parti Socialiste sénégalais à la veille de 2024, c’est considérer l’avenir de la formation politique historique qui depuis plus de sept décennies rythme le tempo de la vie politique sénégalaise.

Défait en 2000 par Me Abdoulaye Wade, revenu aux affaires en 2012 à la faveur de la deuxième alternance sénégalaise à la tête de l’Etat au sein de l’alliance Benno Bokk Yakar, conduite par Macky Sall, le Parti Socialiste n’en reste pas moins une formation politique qui compte, tant profond est son ancrage social et indéracinable son réseau dormant, irriguant tous les pores du Sénégal profond.
De Senghor à Aminata Mbengue Ndiaye en passant par Abdou Diouf et Ousmane Tanor Dieng, en dépit de ses déconvenues électorales et de ses schismes lancinants, les acteurs politiques du camp social-démocrate ont pu prendre une place de choix dans le cœur des sénégalais. Ayant produit des ténors actuels du champ politique sénégalais qui brillent de mille feux, le PS pourrait être le faiseur de roi ou le roi même, si un certain scénario écartait du jeu Ousmane Sonko.

Imaginons ce cas de figure, serait-il profitable d’envisager une alliance avec Khalifa Sall, Barthélemy Toye Dias, voire Aïda Mbodj et tuti quanti qu’avec l’exilé de Dubaï ?

Mésestimer ou sous-estimer la prégnance politique du PS de cette génération montante serait pour le présent et le futur proche une grave erreur d’appréciation pour qui veut conserver ou conquérir le pouvoir au Sénégal, car en dernière instance, c’est la force politique la plus résiliente au Sénégal.

En somme, c’est le lion politique qui dort, et dont le réveil et le rugissement pourraient secouer la savane.
Sauf si la génération conquérante, agglutinée à Ousmane Sonko comme une bouée de sauvetage ne réalisait « LE PROJET ».