Partis du Sénégal pour tenter de rejoindre l’Espagne, une centaine de migrants ont dû rebrousser chemin. «Après quelques jours en mer, nous avons constaté que notre essence ne pouvait pas nous faire accoster sur les côtes espagnoles et nous avons décidé d’aller vers le point le plus proche pour ne pas avoir de problème : c’était le Maroc» où «nous avons fait presque 2 mois», explique un des candidats à l’immigration irrégulière, El Hadji Doudou, repris par Libération.

Le migrant souligne que «c’est jeudi [dernier] que les autorités marocaines ont décidé de [les] rapatrier» : «Nous étions 120 personnes. Il faut dire que les Marocains nous ont bien pris en charge jusqu’à la frontière mauritanienne». Une étape qui marque le début de leur calvaire car dénonce-t-il, «de la frontière mauritanienne jusqu’à Rosso Sénégal, ils nous ont menotté. Personne ne pouvait bouger. Nous n’avions ni eau ni à manger.»

«C’est vraiment terrible. S’il y a[vait eu] accident, personne n[‘allait] survivre, craint-il. Les autorités sénégalaises doivent être au courant de ce que font les Mauritaniens avec les migrants qui traversent leur frontière.»