Année très marquée par l’apogée de la pandémie de la COVID 19 aux effets dévastateurs agrémentée par une guerre russo-ukrainienne à forte connotation de « nouvelle guerre froide attiédie », Elle aura prolongé et exacerbé les crises au Sénégal.

Le pays de la Téranga a connu en 2022 de fortes secousses intégrant les effets néfastes des crises évoquées en sus aux luttes politiques féroces sur fonds d’une inflation galopante et d’élections locales et législatives très disputées.

Les conséquences délétères de l’affaire Sweet beauté présentée par ceux-ci comme une affaire de mœurs et ceux-là comme un complot d’Etat ont accentué des blessures sociales profondes qui ont considérablement ébranlé l’institution judiciaire, rudement mise au- devant de la scène.

Les efforts de pansement sur les plaies sociales entrepris par l’Etat ont certes apaisé ici et là, mais n’ont pas calmé les protestations rendues plus bruyantes par les scandales de mal-gouvernance et de suspicion de détournements de deniers publics.

Ce tableau n’en pas moins mis en exergue des personnalités remarquables et consensuelles tant elles auront marqué le cours des évènements et infléchi les tentations de pessimisme ambiant. Figure parmi celles-ci, Mamadou Moustapha BA, Ministre des Finances et du Budget du Gouvernement conduit par le Premier Ministre Amadou Bâ.

D’une compétence incontestable et incontestée, mettant à profit son expertise pointue et sa longue expérience au sommet des régies financières sénégalaises, le sémillant argentier de l’Etat, suscite une approbation quasi « unanime quant à son expertise, son talent et sa respectabilité ».
Certes le contexte lui offre un tableau très complexe, mais en habitué des challenges de haut niveau, nul doute qu’il excellera en 2023 pour, comme toujours, donner le meilleur et réussir sa mission difficile, noble et exaltante.

Plus qu’un pari, la réussite du projet social sera une exigence tout au long d’une année 2023 marquée du sceau de l’élection présidentielle de 2024 avant laquelle, les affaires politico-judiciaires devront être purgées sans dommage pour la stabilité du pays.
Année charnière, 2023 a été consécutive à la coupe du monde de football que le Qatar a brillamment organisé en fin 2022. Les Lions de la Téranga y auront participé avec moins de réussite et de prestance qu’à la Can 2022, qu’ils ont remportée de haute lutte, apportant un baume apaisant à un peuple sénégalais demandeur de consensus, d’harmonie et de bonheur collectif.

Si la campagne du Qatar n’a pas vu la participation de l’idole de tout un peuple, Sadio Mané, victime d’une blessure survenue au cours d’un match avec son club du Bayern de Munich, elle aura eu le mérite d’enclencher la prise du virage pour un renouvellement intelligent des effectifs adossé à un savant dosage entre la nouvelle génération et celle des anciens en fin de cycle, autour de Sadio Mané.

En définitive, le Sénégal a toutes les raisons de rester confiant en un avenir moins sombre, dès lors que seront sollicités son génie créateur et les ressorts solides qui le maintiennent dans le cénacle des Etats respectés et crédibles. 2023 sera-t-elle une année printanière ou pré-sinistrose ? L’avenir nous édifiera.

Abdoulaye Fofana Seck