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Son choix pour le Sénégal, ses ambitions…Le nouveau coach des Lionnes du basket parle

Ancien coach du Nigeria avec qui il a remporté deux Afrobasket en 2019 et 2021O, tis Hughley Jr, nouveau sélectionneur de l’équipe nationale féminine de basketball du Sénégal, a lâché ses premiers mots, ce vendredi à Dakar, lors d’une d’une conférence de presse.

« C’est juste une question d’état d’esprit à gagner. Quand vous êtes 13, plus 13, le score est à 9, vous avez la tendance de jouer pour ne pas perdre, au lieu de jouer pour gagner. J’aimerai aider à construire cet état d’esprit. Cela consistera à mettre la croyance sur le Nigéria. En 2019, on a joué contre le Nigéria en Afrobasket. Nous menions sur 16points et le Sénégal a pressé jusqu’à gagner par 1 point d’écart et elles ont continué à jouer sur la tendance. Mon ami Cheikh Sarr avait une très bonne stratégie. Mais mon expérience m’a enseigné que lorsque le jeu est très rapproché, avec une telle foule, et que vous ne jouez pas chez vous, vous devez jouer pour gagner. Les filles avaient une ferme croyance et à la fin elles ont gagné. Mais je me souviens que le Nigéria ne peut pas supporter cette croyance. Je ne connais chacune des joueuses nigérianes, et nous allons préparer les filles à mettre la pression sur le Nigéria, de la sortie du bus au parquet. Elles vont se réveiller au milieu de la nuit avec les cauchemars que nous allons créer parce qu’elles n’aiment pas la pression. »

Tournoi de Kigali

« Nous allons utiliser le temps qu’on a pour Kigali pour développer un état d’esprit chez nos filles, pour trouver la meilleure composition et développer de jeunes joueurs et leur donner une expérience des grands tournois. Il s’agit d’une compétition très difficile. De ce fait, quand nous retournerons à l’Afrobasket 2025, elles auront de l’expérience, ce qui va peser sur la balance. Donc, n’attendez pas trop de ce tournoi de Kigali, c’est très tôt. L’objectif est la première place à l’Afrobasket. Le Mozambique, l’Angola, le Nigéria sont tous de bonnes équipes mais nous sommes la meilleure équipe. Je suis impatient de commencer le boulot. »

Motivation

« J’avais plusieurs options mais j’ai choisi le Sénégal car je voulais être là. Il n’y a pas de potion magique, c’est juste le travail dur. Pour atteindre la victoire, vous devez passer par l’échec. Si vous regardez à travers la porte qui mène vers la présidence, il y est écrit : le président. Pour la porte qui mène au chef de police, il sera écrit : chef de police. Mais pour le succès, il y est écrit : l’échec. Vous devez connaître beaucoup d’échecs pour aller de l’autre côté et découvrir d’autres succès. C’est le prix à payer. Ce n’est pas parce que c’est très chaud, mais c’est la perfection. Il est temps que le Sénégal gagne de nouveau. Je suis content que le bon Dieu m’a donné cette opportunité pour travailler avec la Fédération, faire partie des acteurs qui vont ramener le trophée. La clé est que quand vous gagnez avec des jeunes joueuses, ce sera le cas pour longtemps. Si elles sont plus âgées, ce sera juste pour une victoire. Il faut faire une combinaison entre jeunes joueuses et des joueuses qui ont l’expérience. »

Pression sur le Nigéria

« Depuis les toilettes au lit, il faut mettre une pression constante. Personne n’aime ça. C’est comme quand une mouche vous fatigue, si vous répétez cette procédure, la mouche ne viendra plus. Le Sénégal sera la mouche qui va rester. La stratégie sera une pression tout terrain. »

Discours ambitieux

« On ne peut pas gérer les attentes des populations. Souvent, ces attentes peuvent être irréalistes. Mais cette fois-ci, les attentes sont bonnes, normales. Ce n’est pas parce que j’ai en tête des attentes irréalistes, mais juste parce qu’il est temps pour le Sénégal. Je dois juste vous montrer. Cela semble être arrogant. Je dis juste ce qu’il en est, grâce à l’expérience que j’ai. Le Sénégal n’a pas une bonne lancée, mais cela va changer. Une fois ce changement arrivé, en même temps avec une pression continue, le Sénégal sera très difficile à battre parce que le Sénégal est là. Actuellement, l’équipe est très jeune. Comme du bon vin, il faut lui laisser du temps pour qu’il soit délicieux. »

Prise de contact

« L’entraînement m’a permis de voir les compétences et aptitudes de certaines joueuses, elles ne sont pas toutes ici. Mais cela m’a sonné une idée. Nous allons créer quelques répétitions qui me permettrons d’évaluer le travail à mettre en place. Mais c’était bon, les filles se sont bien entraînées et cela m’a permis comment elles absorbent les consignes et comment mettre ça en œuvre. Cela m’a permis de voir les forces et faiblesses. Avant de donner les consignes et des orientations, il faut d’abord savoir avec quel genre de personne tu travailles. Là, vous saurez là où elles veulent aller. Le premier jour et le jour numéro 4 seront totalement différent car nous allons commencer à mettre en place des stratégies. Nous allons les combiner le deuxième et troisième jour. Ainsi, quand les autres filles rejoindront le groupe, nous allons leur donner des orientations. Les 12 filles qui sont là m’apportent leur soutien, la Fédération a mis en place une bonne équipe technique et je suis très content de travailler avec eux. »

Physique

« J’adore leur taille, c’est des filles élancées, rapides. Nous devons utiliser ces aptitudes à notre avantage. Quand vous avez de la taille, de la rapidité et des jambes jeunes, un peu d’expérience, vous pouvez être bons, vous pouvez être très bons. Et c’est notre objectif de devenir très bons. Il faut juste être patients et ne pas sauter des étapes du processus. Il ne faut pas tricher avec le processus. Quelque soit la situation, l’étape 1 vient avant l’étape 2. Nous voulons y aller plus vite mais nous allons aussi respecter les étapes du processus. Nous ne voulons gagner aujourd’hui, mais aussi demain et le jour suivant. C’est comme ça que ce décrit le processus. »

Etat d’esprit

« Tout d’abord, il ne faut pas avoir d’espoir pour Kigali. Le premier match, c’est contre la Hongrie, numéro 4 mondial. La FIBA est une organisation européenne. La plupart des gens qui la contrôlent, c’est des Européens. Le deuxième match, c’est le Brésil, elles ont même battu les USA. Il ne faut rien espérer non plus. C’est juste la bonne pratique qui nous intéresse. Les Philippines ont battu la Chine pour la première fois en 1970, elles sont très bonnes mais il y a une chance. Il y a une chance pour gagner tous les matchs, mais pour les deux premiers, c’est infirme. Un peu pour le troisième match. Quand j’étais coach de Philippines, nous avons gagné avec un écart de 15 points mais ce n’est plus la même équipe, elles ont eu beaucoup de naturalisés. C’est un bon tournoi pour nos jeunes joueuses car cela sert de préparation à l’Afrobasket. Mais vous allez voir nos filles jouer de manière intense. Il faut nous rappeler que la pression sur nos adversaires, du lit au parquet. Le seul avantage qu’on a est que les équipes européennes ne viennent presque jamais en Afrique. Nous devons les accueillir. Elles verront à quel point Kigali est joli mais nous essayerons de faire en sorte qu’elles n’apprécient pas leur présence à Kigali. »

Liste de 26 joueuses

« J’ai été impliqué à 100% dans le choix des 12 joueuses. Avec la possibilité d’avoir deux joueuses en réserve pour leur donner une expérience et pour leur montrer la nature des tournois.

DTN : on a travaillé sur la confection ensemble mais le coach a mis une doléance supplémentaire, celle de mettre deux jeunes joueuses à Kigali. C’est pourquoi, pendant la séance d’hier, elles n’ont pas participé à l’entraînement. Il faut leur montrer qu’elles ne sont pas des options mais qu’elles sont là pour regarder et apprendre. »

 

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